Iridologie

 

L'iridologie est une technique utilisée en médecine non conventionnelle. Les pratiquants de cette médecine s'appuient sur les motifs, les couleurs et autres caractéristiques de l'iris pour examiner des informations sur la santé du patient.

 

L'iris est la partie jaune-verte entourant la pupille (vue ici en noir). La surface extérieure blanche est appelée la sclère, dont la partie centrale transparente est la cornée.

 

L'idée selon laquelle l'œil serait le reflet du corps est très ancienne et les Chaldéens pratiquaient déjà la « lecture des maladies dans les yeux) mille ans avant notre ère. Il est aussi question de taches dans les yeux en rapport avec l'impureté rituelle dans la Bible (Lévitique 21:20) Il a fallu néanmoins attendre la fin du XIXe siècle pour qu'un médecin homéopathe hongrois, le docteur Ignatz von Peczely, né le 26 janvier 1826 à Egervâr, structure l'iridologie comme discipline.

 

La légende raconte que son attrait pour l'iridologie lui vient d'une expérience vécue en 1850. Lors du sauvetage d'une chouette apeurée par la lumière du jour, il lui cassa involontairement une patte. Il constata alors immédiatement l'apparition d'une tache dans l'iris de l'animal. Bien des années plus tard, il remarqua une marque similaire sur l'iris d'un patient qui s'était cassé la jambe. Intrigué, sa curiosité allait aboutir à la découverte de l'iridologie, à laquelle il se consacrera après être devenu médecin, il en conclut que les différents signes iriens correspondaient très exactement à des états pathologiques. Cette histoire expliquant les débuts de l'iridologie se heurte à des critiques : 1. Elle est racontée de diverses manières selon les auteurs.


2. D'après le Docteur Bourdiol (voir ci-dessous), l'iris animal diffère de l'humain et sa nature ne permet pas la projection réflexe.
3. Les signes iriens ne sont pas d'apparition subite.

 

Elle a peut-être servi à cacher une connaissance déjà plus ancienne. Le physiologiste Philippus Meyens, en effet, avait donné une carte irienne en 1670, dans un ouvrage intitulé Physiognomia Médica.

 

Peczely publie un premier ouvrage très controversé en 1880 : Découverte dans le domaine de la thérapeutique et du naturisme. Introduction à l'étude du diagnostic par les yeux. L'iridologie amorce alors son essor dans le monde médical et se voit utilisée et enseignée tout d'abord en Allemagne et en Scandinavie, puis se répand en Europe, aux États-Unis et en Inde dans le courant du XXe siècle. La plupart des livres cités ci-dessous font un historique de cette progression.

 

En France, le Docteur Léon Vannier, s'intéresse dès 1915 à l'iridologie et publie en 1923 son premier ouvrage : Le diagnostic des maladies par les yeux. L'iridologie moderne doit aussi beaucoup au Docteur Léon Walter (Diagnostic des maladies par la vue - 1925), au Docteur Fortier-Bernoville (Introduction à l'iridologie scientifique) et au Docteur H. Benoit (De l'irido-diagnostic). L'iridologie se cherche encore et la nuance entre dépistage et diagnostic n'apparaît pas dans ces titres. D'autres grandes avancées dans ce domaine sont imputées à des praticiens tels que Gaston Verdier et Gilbert Jausas, vers 1930. Jausas publie deux ouvrages « Traité pratique d'Iridologie médicale » et « Iridologie rénovée» chez Maloine.

 

La première école d'iridologie est créée en France en 1950 sous l'égide de Gaston Verdier puis la Société d'iridologie en 1956. L'iridologie sort du monde médical classique et est enseignée partout en France sous forme de séminaires pour tous publics.

 

Dans les années 1950, aux États-Unis, le docteur Bernard Jensen développe l'iridologie et son enseignement sur le plan mondial. Il est l'auteur de The Science and Practice of Iridology. Citons en France des auteurs plus récents : le docteur René Bourdiol auteur en 1975 du Traité d'irido-diagnostic, ou encore André Roux (élève de Verdier), avec son livre sorti en 1986, destiné à un large public, l'Introduction à l'Iridologie.

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